Comprendre comment garder notre cœur en pleine santé devrait être la toute première chose à apprendre. C’est le plus vital pour notre survie et notre bonne santé.
La Santé Cardiaque — Les Bases :
Nous savons que les maladies cardiaques restent le tueur n°1 de la population américaine… mais comprenez-vous vraiment ce qui est en train de se passer, pourquoi le cholestérol pourrait être important, et comment vous donner les meilleures chances pour lutter contre en quelque sorte la nouvelle « Peste Bubonique » ?
Voici 3 faits peu connus sur les maladies cardiaques qui changeront probablement la façon dont vous envisagez une existence « saine » :
- Le cholestérol n’est pas nécessairement mauvais, même pas le « mauvais » cholestérol.
- La Récupération Cardiaque (RC) est peut-être l’un des meilleurs indicateurs de maladie cardiaque… c’est même encore plus important que le rythme cardiaque au repos, d’après de nombreux cliniciens et cardiologues en exercice que je connais.
- Une alimentation pauvre en graisses peut être l’une des manières les plus rapides de causer une maladie cardiaque (sujet à controverse).
Dans la santé le cholestérol a une connotation négative et on le traite souvent comme un instigateur principal de maladies cardiaques et vasculaires. En tant que fils d’un Chirurgien Vasculaire, je reconnais l’importance de la réduction du cholestérol pour éviter l’avancée de maladies mettant potentiellement la vie en danger ; cependant, on doit prendre en considération de nombreux facteurs :
- À quel point votre taux de triglycérides est-il élevé ?
Si votre taux de triglycérides est élevé, votre taux de cholestérol élevé pourrait être le symptôme d’une inflammation dans votre corps due à la manière dont vous décomposez les glucides, plutôt que la cause principale des problèmes de votre corps. - Quel est votre ratio entre le « mauvais » cholestérol (LDL) et le « bon » cholestérol (HDL)?
Si vous avez un ratio inférieur à 2:1, cela signifie que votre HDL est relativement élevé comparé à votre LDL, cela peut en fait être un facteur de risque cardiaque négatif. Par exemple, un taux de HDL supérieur à 60 suggère que vous avez un risque plus faible de développer une maladie cardiaque… du moment que votre taux de cholestérol total ne dépasse pas 180, ce qui est le taux maximal recommandé par l’American Heart Association. - Quel autre facteur dans votre alimentation ou votre environnement pourrait causer l’inflammation?
Avant de commencer à prendre des médicaments sur ordonnance pour lutter contre le cholestérol présent dans votre corps, ce serait une bonne idée d’avoir une discussion franche avec votre médecin. Si vous fumez, consommez des graisses trans, absorbez beaucoup de conservateurs, vivez dans un environnement toxique, ou que vous êtes constamment stressé, votre corps pourrait avoir une inflammation pour des raisons indépendantes de votre apport en cholestérol. Cela signifie que vous pourriez prendre un médicament pour réduire votre taux de cholestérol qui est le seul véritable indicateur que vous faites autre chose mal. Lorsque votre taux de cholestérol s’améliore quand vous prenez le médicament, en fait vous masquez la véritable cause de la détérioration de votre santé.
Ensuite, nous allons parler de la Récupération Cardiaque (RC) et de sa mise en application pour surveiller votre santé et prévenir les maladies cardiaques. La RC est mesurée 10 et 60 secondes après que vous ayez terminé les exercices, afin de déterminer à quelle vitesse votre cœur peut revenir à son rythme au repos. Un cœur en bonne santé devrait être capable de se détendre avec au moins 20 à 30 battements par minute dans les 60 premières secondes après l’exercice et devrait être dans les 10 à 15 battements de votre rythme cardiaque au repos dans les deux premières minutes après une séance d’entraînement ou un ensemble d’exercices intenses.
Si votre cœur est incapable de récupérer rapidement après un effort intense, alors les exigences pour votre corps changent complètement, ainsi que le résultat de vos exercices :
- Les hormones seront déséquilibrées par la stimulation sympathique prolongée (la réponse de lutte ou de fuite ne se calmant pas assez rapidement provoque la libération prolongée de catécholamines).
- Vous pouvez connaitre une réponse réciproque de la pression sanguine, réduisant à néant votre ensemble d’exercices suivant ou votre niveau d’énergie pour suivre un entraînement. En d’autres termes, si votre fréquence cardiaque est plus élevée que le veut votre corps, vous réduirez automatiquement votre tension artérielle en dilatant vos artères, permettant à votre corps de subir moins de stress ; toutefois, votre niveau d’énergie va quand même chuter en raison de cette réponse et vous vous sentirez immédiatement fatigué.
- Vous atteindrez trop tôt votre « seuil lactique », limitant votre potentiel et votre tolérance aux exercices. Votre seuil lactique est le moment auquel votre corps cesse de consommer de l’oxygène pour l’énergie et commence à développer de l’acide lactique comme un sous-produit d’une forme différente d’un cycle d’énergie. Cet acide lactique crée la douleur, stoppe les signaux envoyés à nos muscles et met fin à nos séances d’entraînement. Augmenter votre seuil de lactate est primordial pour réussir votre entrainement, ou pour avoir une meilleure santé.
Enfin, je sens qu’il est important que nous parlions d’un sujet extrêmement controversé : les Régimes Pauvres en Graisse.
Je trouve qu’ils sont à la fois une mauvaise idée et mauvais pour la santé. En toute logique, ils n’ont aucun sens pour moi. Pensez-y de cette manière : nous avons 3 groupes de macronutriments dans les aliments que nous mangeons : les glucides, les protéines et les graisses. Voilà comment ça marche :
- Dans les 15premières minutes où nous bougeons ou faisons de l’exercice, nous avons tendance à nous reposer sur les glucides en tant que source principal d’énergie.
- Durant les 15 à 40 minutes suivantes, nous nous reposons principalement sur les protéines en tant que source d’énergie.
- À partir de 40 minutes jusqu’à 2 à 3 heures, les graisses nous servent de source d’énergie principale.
Bien sûr, c’est une continuité, et le passage entre les classes de macronutriments pour l’énergie est relatif. « Le Mur » auquel se réfèrent communément les coureurs de marathon est le moment auquel vous avez totalement épuisé vos glucides, ce qui a tendance à avoir lieu autour de 23 miles chez les coureurs les plus compétitifs. Si nous ne sommes pas capables de transférer nos besoins énergétiques entre les glucides, les protéines et les graisses, nous pouvons épuiser les glucides beaucoup plus rapidement. C’est la « graisse » qui nous permet d’équilibrer l’utilisation des macronutriments sur une durée beaucoup plus longue, ce qui conduit à une énergie prolongée et à un mur arrivant aussi tard que possible. Sans matières grasses, nous n’aurions pas une chance.
Un régime faible en graisse semble être une option saine (avec l’objectif de réduire le taux de cholestérol et la tension artérielle) quand le corps a une inflammation, que les autres macronutriments ne sont pas correctement équilibrés et séquencés et que le sport ne tient pas une grande place dans sa vie. Malheureusement, c’est l’état de l’Américain « moyen » et ce que je crois être la variable confusionnelle n°1 de toutes les études sur les régimes à faible teneur en matière grasse ; nous avons besoin d’isoler une personne vraiment « en bonne santé » de l’« Américain moyen » et puis de recommencer les études (ceux qui sont en mauvaise santé devraient suivre un régime anti-inflammatoire pendant au moins 6 semaines avant de commencer un régime riche en graisses / faible en glucides). Je parie qu’on aurait des résultats différents.
Je vous prie de prendre en considération le rôle naturel du cholestérol dans notre corps lorsqu’il n’y a pas d’inflammation, d’utiliser la RC comme une mesure de votre niveau de condition physique et de santé, et d’envisager un régime riche en graisse / pauvre en glucides comme une possible option à long terme une fois vous aurez corrigé les autres variables. Votre santé et votre vitalité dépendent des décisions simples que vous prenez aujourd’hui et de la logique que vous pouvez appliquer à l’ensemble des informations sur la santé que vous avez apprises ; je crois que vous allez faire le bon choix.
La Santé Cardiaque : Niveau Avancé :
- Mort Cardiaque Subite
- La Connexion entre le Cœur, les Poumons & le Cerveau (attaques cardiaques, AVC, etc.)
- La Tension Artérielle Simplifiée
Ces trois sujets nous parlent à tous. Nous savons qu’elles menacent vraiment notre vie, pas seulement notre bonheur, mais savons-nous vraiment comment les éviter ?
Je veux que vous appreniez tout ce que je sais sur le fait de vivre sans la menace de ces affreux problèmes de santé cardiaque. Communiquez avec votre cœur pour une meilleure santé cardiaque, apprenez-en plus sur les signaux d’alerte, sur comment éviter qu’elles ne deviennent chroniques, et sur comment associer une vie saine et indépendante avec les recommandations de votre médecin.
La mort cardiaque subite demeure un sujet controversé et on l’observe le plus souvent chez les athlètes musclés et rapides. Le meilleur constat que je peux faire jusque-là suggère que ces athlètes ont un ventricule cardiaque gauche élargi, ce qui était auparavant considéré comme pouvant réduire les risques de maladies cardiaques. Laissez-moi vous expliquer et faire la différence entre :
- L’hypertrophie intraventriculaire (la « vraie menace ») : Il s’agit d’un élargissement de l’intérieur du ventricule gauche du cœur qui réduit la quantité d’espace pour renvoyer le sang vers le reste du corps, augmentant ainsi considérablement la pression sur le cœur. Ce type de développement du muscle cardiaque est dû au soulèvement de charges très lourdes, en particulier lors de l’utilisation de la « Manœuvre de Valsalva », ou le fait de retenir votre respiration pour augmenter la pression intra-abdominale lors du soulèvement de poids ; cette technique est couramment utilisée pour la dynamophilie et la levée de poids de style Olympique, et a tendance à être trop utilisée par les athlètes de la musculation dans les sports de force. En réduisant la fréquence de l’entrainement de musculation à 2 à 3 fois par semaine (en complétant par un entrainement pliométrique qui ne requiert pas de retenir sa respiration) et en équilibrant avec des levées de poids métaboliques ou basées sur l’endurance, on peut éviter l’hypertrophie intraventriculaire tout en continuant à accroitre rapidement la force musculaire.
- L’hypertrophie extraventriculaire (agit contre les maladies cardiaques et est supposé prévenir la mort cardiaque subite) : Il s’agit d’un élargissement de l’extérieur du ventricule gauche du cœur. Au lieu de réduire la place pour le sang, il renforce la paroi musculaire à l’extérieur du cœur, permettant une contraction plus puissante à chaque battement. Cette contraction plus puissante du ventricule gauche contribue à fournir un « débit cardiaque » plus important, ce dernier est la quantité de sang expulsée du ventricule gauche. Au final, quand vous renforcez la paroi extérieure du ventricule gauche, votre cœur n’est pas obligé de travailler aussi dur pour envoyer le sang vers le reste de votre corps.
Comme vous pouvez le constater, il y a une énorme différence entre laisser s’installer une hypertrophie « intra- » et « extra- » ventriculaire ; équilibrez la force, la puissance et la pliométrie tout en développant l’endurance et on suppose que dans la plupart des cas vous pourrez éviter cet évènement tragique. Comprendre l’effet de l’entrainement sur votre cœur est essentiel pour le succès de votre culture physique et athlétique sur le long terme.
Ensuite, nous allons parler de la connexion entre le cœur, les poumons et le cerveau. Le cœur alimente en priorité les poumons, lui-même et le cerveau (dans cet ordre). Par conséquent, toute pression sur ces zones se traduira par une pression sur le cœur et par un changement de priorité de la circulation sanguine dans le reste du corps ; si vos poumons fonctionnent mal et sont soumis à un stress, votre cœur priorisera le flux sanguin vers cette zone pour que vous continuiez à respirer. Cela réduira (en une très faible quantité) ou retardera le flux sanguin vers le cerveau et aura pour conséquence une moins bonne concentration ou plus de pression sur le cerveau. L’oxygénation du cerveau est vitale à sa survie, donc tout commence par une excellente circulation sanguine vers les poumons et le cœur ; sans cela, tout doit travailler plus dur pour survivre et le fonctionnement des organes est amoindri.
De même, il y a une réponse réciproque entre le rythme cardiaque et la tension artérielle ; quand la tension artérielle diminue, le rythme cardiaque augmente pour compenser le manque de flux sanguin et pour envoyer plus de sang vers le reste du corps. L’inverse et également vrai.
À chaque fois qu’il y a une modification de la circulation sanguine, que ce soit du au rythme cardiaque ou à la tension artérielle, tout change. Votre corps donnera la priorité à sa survie au détriment des autres fonctions, donc quand vous remarquez que vous êtes dans le brouillard c’est souvent un excellent indicateur que vos poumons ne sont peut-être pas oxygénés correctement ou que votre cœur est sous pression.
Il est intéressant de noter qu’un accident vasculaire cérébral ou une attaque cardiaque ont la même cause : une maladie cardiaque. Pour le cerveau, ce qu’il se passe durant un accident vasculaire cérébral (ou AVC) est la même chose que ce qui a lieu lors d’une crise cardiaque, ou infarctus du myocarde (IM). En fait, il y a une trop grande sollicitation du cœur ou du cerveau par manque d’oxygénation, et cela se traduit par diverses formes d’autodestruction. Dans les deux cas, des artères propres, un rythme cardiaque au repos normal et une réponse normale de la tension artérielle au stress réduisent la possibilité que cela arrive.
Le stress se présente sous de nombreuses formes, mais le cerveau réfléchit au stress que subit votre corps et essaie de communiquer avec vous via divers biais :
- Changement dans les stimulations (réponse de lutte ou de fuite, ou grande fatigue et repos et digestion)
- Chute des niveaux de concentration, ou sensation d’être dans le brouillard
- Difficultés respiratoires
- Douleur dans les modèles de distribution liées à la pression exercée sur le cœur (le cerveau envoie des signaux douloureux le long du bras gauche et dans la main, à travers la poitrine ou vers d’autres organes vitaux comme vos intestins et votre œsophage – les reflux gastrique en sont un bon exemple chez les femmes)
- Maux de têtes fréquents suggérant des problèmes de tension artérielle dans le cerveau, ou une excitation neuronale
- Engourdissements ou picotements d’un seul côté du corps, mais juste à peine ressentis, comme signe précurseur de l’arrivée d’un AVC (en fonction de la gravité, on peut s’y référer comme à un accident ischémique transitoire (AIT) qui est en fait une mini-attaque)
Au final, la relation entre la santé du cœur, des poumons et du cerveau se réduit à :
- L’apport et le renvoi du sang depuis/vers les poumons
- La capacité d’auto-alimentation du cœur (permise par un flux artériel propre)
- L’apport de sang oxygéné au cerveau
Et tout cela commence par :
- L’amélioration de la capacité pulmonaire
- La technique respiratoire (respiration diaphragmatique ou abdominale vs respiration thoracique vs respiration claviculaire – la respiration diaphragmatique devrait être majoritaire)
- Une faible adhérence du cholestérol aux parois artérielles (via de faibles taux de triglycérides et d’inflammation dans le corps)
- De faibles niveaux de stress, ou encore mieux, une meilleure atténuation et gestion du stress afin qu’il y ait une « réponse d’anxiété ou de tension » moindre lorsque cela arrive
- Une nutrition correcte, afin que le flux sanguin arrivant au cerveau soit utilisé correctement via l’absorption du glucose par le cerveau et des niveaux de concentration soutenus comme indicateur que cela a bien lieu
- Une forte action de pompage musculaire pour aider le système veineux à renvoyer le sang désoxygéné vers le cœur après avoir été pompé dans tout le corps
Votre corps est connecté, brillant et capable. Tout d’abord, donnez-lui de l’oxygène, ensuite laissez le sang circuler, absorber les excellents nutriments issus de vos habitudes alimentaires, et enfin aidez le sang à retourner dans votre cœur en enlevant la pression de vos veines et en la transférant à la place dans vos muscles. Tout cela peut être trop compliqué et difficile à traiter, ou vous pouvez y réfléchir de manière simple et vous poser les questions suivantes :
- Est-ce que je respire en soulevant mes épaules au lieu de gonfler le ventre ?
- Est-ce que je suis fréquemment à bout de souffle ?
- Est-ce que je me sens souvent dans le brouillard ?
- Est-ce que ma tension artérielle diminue souvent ?
- Est-ce que mon rythme cardiaque au repos est élevé ?
- Est-ce que je mets beaucoup de temps à récupérer après l’exercice ?
- Est-ce que ma tension artérielle est constamment élevée ?
- Est-ce que j’ai du mal à gérer le stress et est-ce que je ressens de l’anxiété, des difficultés à respirer ou une tension dans la poitrine ?
Source: docteurkareem.com